20/03/2008

One-man schotte

William Schotte est en concert ce soir à l'Antre-2.

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William Schotte, c'est un musicien étonnant, à l'univers drôle et poétique.
Pour l'écouter, c'est ici. Ou ce soir, à 20 h.

Infos pratiques:
L'Antre-2
1 bis rue Georges Lefèvre
59000 Lille

12/03/2008

Lagarfeld, photographe vedette des Transphotographiques

a6ab551a2ec0cbb609272a85ecd3a835.jpg« Mode et Photographie » : c’est le thème choisi par les Transphotographiques cette année.

Pour sa septième édition, le festival surfe sur un thème en vogue dans la métropole, notamment depuis l’inauguration en 2007 du faubourg des modes à Lille-Sud. Mais les « Trans » s’offrent surtout un parrain de luxe : le créateur de mode Karl Lagarfeld.

«On fait venir la plus grande icône, annonce Olivier Spillebout, directeur du festival, et on reste fidèle à la politique du festival, qui est de faire venir de grands photographes.»

Un grand photographe, Karl Lagarfeld ?

«On le sait moins, témoigne Olivier Spillebout, mais Karl Lagerfeld est passionné de photo. Il photographie tout et pas seulement en rapport avec la mode. Beaucoup de choses m’ont surpris»

Parmi ces surprises, des travaux sur Versailles ou sur Paris la nuit, qui seront présentés au Tri Postal. C’est l’exposition phare du festival, qui sera inaugurée en présence du créateur.

Loin des sunlights, d’autres belles expos seront présentées : à l’Hospice Comtesse, autour de la dentelle de Calais, ou au Colisée de Roubaix, qui met à l’honneur les 80 ans de Redoute.

Transphotographiques
Du 15 mai au 29 juin, à Lille, Roubaix (La Condition publique) et Lambersart (Le Colisée).

08/03/2008

Du Goya en pâte à modeler aux Beaux-arts de Lille

Des figurines en pâte à modeler de l'Allemand Thomas Schütte aux photographies du Japonais Yasumasa Yorimura, l'oeuvre de Goya inspire les artistes contemporains.
Le musée des Beaux-arts de Lille leur rend hommage en exposant les travaux de six d'entre eux, du 25 avril au 28 juillet 2008. Ce sont "Les Caprices contemporains", une exposition présentée à côté des "Caprices" du peintre espagnol, une série d'estampes datant, elles, du 18° siècle.

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"L'idée d'associer l'Art contemporain s'est imposée par elle-même, explique Cordélia Hattori, commissaire général de l’exposition, La série des Caprices parle beaucoup aux artistes par son contenu, sa force artistique. On a voulu avoir des artistes vraiment inspirés directement de Goya, qui vont reprendre son oeuvre et la réutiliser."
Parmi eux, Rona Pondick, qui présente "Fox" et "Monkeys", des sculptures fantastiques réalisées en acier inoxydable ou Yasumasa Yorimura, qui a repris les personnages de Goya dans des photographies où il se met lui-même en scène.

Mais l'expo principale est bien "Les Caprices", une série d'estampes satiriques sur l'amour, la religion et la société.
Goya s'y révèle en critique redoutable de la société de son temps.
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« Beaucoup de Caprices vont traiter du thème de la prostitution ou des mariages mal assortis » présente Cordélia Hattori, Ils traitent aussi des charlatans, de la religion, de la sorcellerie. Goya croque des personnages, des situations qu’il a vu ou qu'il a lu, avec une grande subtilité, puisqu’il ne pouvait les attaquer directement. C'est là tout le génie de Goya."

Le musée des Beaux-arts de Lille s'était déjà penché sur l'oeuvre du peintre et graveur espagnol Francisco de Goya en 1998. En récidivant cette année, ils commémorent les 180 ans de la mort de l'artiste avec originalité.


« Les Caprices », du 25 avril au 28 juillet 2008 au Musée des Beaux-arts de Lille. Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Fermé le mardi toute la journée et le lundi matin. Entrée : 5 euros (3,50 euros tarif réduit)


crédits:
Photo 1: Ensayos, de Goya, 1799, copyright Lille, musée des Beaux-arts, photo JQuecq d'Henripret
Photo 2: Look, This Is In Fashion! (2004) - série Los Nuevos Caprichos, copyright Y Morimura - Courtesy Galerie Thaddaeus Ropac

04/03/2008

"cette oeuvre est un cri": "Le Plancher de Jean", de Martin d'Orgeval

Exceptionnelle.

L'exposition présentée par la Maison de la photographie, à Fives, est fascinante et déroutante.
Elle présente le regard du photographe Martin d'Orgeval sur une oeuvre pleine d'émotion: celle de Jean, un homme atteint de schizophrénie qui a gravé ses angoisses sur le sol de sa chambre.

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Jean, c'est un béarnais né en 1939. A 20 ans, son père se suicide et Jean se retrouve chef de famille. Il doit alors gérer la ferme familiale avec l'aide de sa mère et de sa soeur Paule, qui souffre de troubles du comportement. Jean développe lui aussi des troubles psychiques (psychose et schizophrénie).
Lorsque sa mère meurt, en 1971, l'homme sombre dans l'isolement le plus complet. Il s'enferme dans sa chambre, développe des délires paranoïaques et se laisse envahir par l'angoisse.
Cloîtré entre 4 murs, il va passer son temps à graver sur le sol de sa chambre ses hallucinations et ses peurs. Il meurt cinq mois seulement après sa mère, en 1972, à l'âge de 33 ans.

En 1993, le plancher de Jean est récupéré par une antiquaire et son père, un psychiatre passioné d'Art Brut. Il sera exposé à la Bibiothèque nationale de France puis à l'hôpital Sainte-Anne où il est présenté depuis juin 2007.

Touché par l'artiste, Martin d'Orgeval a voulu photographier son oeuvre. Mais c'est encore lui qui en parle le mieux:
" Mon travail est aussi documentaire. Je ne cherche pas à imposer un message ou une interprétation.
Chacun a voulu voir ce qu'il voulait. Ces points, là, dans le plancher, pour certains, c'est du braille, pour d'autres une constellation ou pour d'autres encore des balles de pistolet.
J'aime cette idée qu'une oeuvre d'art n'a pas un sens définitif, qu'il y a un mystère."


Captivé par les photographies, le visiteur se laisse bercer par une voix qui chuchote les textes de Jean. Des mots murmurés, pour évoquer l'enfermement et le délire. Parfois le son s'arrête, on entend des voix désynchronisées puis le lecteur reprend, susurrant chaque mot.

"Cette oeuvre est un cri" affirme Martin d'Orgeval.
"en la gravant sur le sol, [Jean] l'a fait de manière permanente, pour être vu, pour durer mais sans public. Cette oeuvre est un cri mais pour personne."


La Maison de la photographie se trouve au 18 rue Frémy, à Lille (Fives).
La Galerie est ouverte le samedi et le dimanche de 11h à 18h et en semaine sur rendez vous.

22/02/2008

A la Maison folie de Moulins, un "Non-lieu" à découvrir d'urgence

9085ce92087a6d4de9b5d22fd882b7aa.jpg"Qu'est-ce que c'est? C'est un moulin? Non, c'est pas un moulin...C'est un arbre?"
Une habitante du quartier vient de traverser la cour de la Maison folie, piquée par la curiosité.
"C'est peut-être un arbre à moulins" propose un des artistes présents.
"Un arbre à moulins..? Il gelait alors ce-jour là" rétorque la dame en désignant la structure métallique.
La scène résume à elle seule le projet Non lieu: une structure destinée à évoluer sans cesse pour attirer l'oeil des curieux. 2abafa7460bc2fd92fa42346291210d6.jpg
Née de la créativité de deux collectifs d'artistes, le Lem Utopia et Mercurocrom, "Non lieu" a été conçue par des peintres, des graphistes, des colleurs et autres "bidouilleurs de sons".
"La réalisation a été collective, la conception aussi... Chacun apporte sa touche, tout se fait naturellement. "explique Marc Mounier Kuhn, du collectif Lem Utopia.
Un agglomérat de petites cabanes aux recoins mystérieux, des tuyaux partout, la structure ressemble à une plongée dans le temps et dans l'enfance.
Aujourd'hui mardi, l'expo est censée être fermée au public pour laisser les artistes travailler. Censée seulement. "En fait il y a tout le temps des gens qui passent" explique Marc. "On est en train de coller, disquer.. Les gens s'arrêtent. ça fait partie du truc. Le jeu, c'est vraiment de faire évoluer le lieu et susciter la curiosité des gens."
Et ça marche.

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Non-lieu se tient jusqu'au 4 mai 2008 à la Maison folie de Lille Moulins.

Regardez l'évolution en image du chantier