13/06/2008

David Seidner- à la recherché d'une esthétique passée

Depuis le 15 mai, les Transphotographiques se sont emparés de la métropole lilloise. Pour sa septième edition, ce festival de photographie s'intéresse aux rapports entre Mode et Photographie.
Des clichés pris par Karl Lagerfeld, star du festival, à la retrospective consacrée à La Redoute, les "Trans" offrent une variété de regards sur la Mode. Un thème dans l'air du temps pour cette région qui a beaucoup souffert de la crise du textile avant de renouer récemment avec son héritage. Les Maisons de la mode de Lille et Roubaix, ou le Faubourg des modes, installé à Lille-sud ont redonné un élan à la jeune création.

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Les "Trans" surfent donc sur un thème en vogue et offrent une vitrine à de grands photographes de mode, tel David Seidner. Le travail de celui qui fut le photographe attitré d'Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé est présenté sous forme de rétrospective au musée des Beaux-arts de Lille. Une exposition qui se divise en trois parties: des photographies de mode, une série "Histoire", où les modèles déguisés refont les tableaux du passé et un ensemble de portraits d'artistes.

Une beauté qui laisse froid

La série de portraits est très forte et magnifiquement mise en valeur par le violet des murs où ils sont affichés. Les photographies sont toutes prises de la même manière, visages à moitié éclairés sur fond noir, cous disparaissant dans l'obscurité. Les expressions sont neutres mais le regard fascine. Brillant, profond, voire carrément inquiètant pour celui d'Elsworth Kelly, il devient flou chez Joan Mitchell dont les yeux se noient dans les verres de ses grosses lunettes de vue.
Le choix du noir et blanc, l'emprise plus ou moins grande de l'obscurité sur les visages confèrent une certaine gravité à l'ensemble. "On dirait une sorte de galerie des derniers grands hommes, avant que l'humanité ne s'éteigne, s'enthousiame Scott, venu jeter à l'oeil à l'exposition. Ce ne sont pas des personnes spécialement belles mais elles rayonnent. On lit l'intelligence dans leur regard." Un avis pas forcément partagé. Stéphanie, 24 ans, est peu inspirée par les clichés: "C'est trop basique. En plus, les noms ne me disent rien. Ça ne prend pas".
Cette série de portraits laisse un effet mitigé. Les photographies sont belles mais trop belles peut-être, trop sages. Les peaux sont lisses, veloutées et la moindre aspérité ou semblant d'expression surprend. En cela, le portrait d'Alex Katz, bouche pincée, rides d'expression au coin des yeux, est un veritable régal. Celui de Louise Bourgeois, que le photographe aura mis 3 ans à convaincre de poser est aussi l'un des plus beaux, qui côtoie le visage de Sophie Calle.
Mais c'est une esthétique très classique, trop classique, qui, comme le dit le commissaire de l'exposition, donne une impression de "déjà vu". Une tendance de l'artiste accentuée encore dans ses "Nus", clichés d'hommes et de femmes pris de dos, marchant. Les courbes des femmes, la musculature des hommes évoquent les statues grecques, une beauté toute antique.
A chercher l'intemporalité, David Seidner se noie dans les meandres du passé.
325ae277268e4549567b4b28d52391bb.jpg Et c'est finalement quand l'artiste s'éloigne le plus de cette recherche esthétique qu'il retient l'oeil. Ses photographies de modèles aux visages déconstruits par des jeux de miroirs sont les plus réussis. Comme ce portrait de Thérèse Bachy (1987) qui sert de visuel à l'exposition. La jeune femme a la tête coupée en deux par un fragment de verre. L'oeil à demi-clos et les lèvres boudeuses, elle invite à la sensualité. Enfin un cliché qui restera en tête.

photographies: David Seidner, collections permanentes de la Maison européenne de la photographie, Paris

INFOS PRATIQUES
Rétrospective David Seidner
Jusqu'au 22 juin au Palais des Beaux-arts de Lille
Ouvert le lundi 14h-18h et du mercredi
au dimanche 10h-12h30 et 14h-18h

06/06/2008

Don Quichote de la mancha, poète urbain

Un œil méchant vous scrute rue du Marché.
Un oeil d’un bon mètre, qui s’évanouit dans le noir et blanc de l’affiche. Placardé sur un mur décrépi du quartier populaire de Wazemmes, il capte tout de suite l’attention.

L’auteur de cette photographie est Don Quichote de la Mancha, un artiste lillois habitué aux escapades nocturnes. Avec quelques compères graphistes et colleurs, Don Quichote diffuse ses œuvres dans les rues de Lille, surprenant à leur réveil travailleurs et habitants du quartier.

Lourd caban bleu marine et boucle à l’oreille gauche, le jeune homme ressemble plus au capitaine Flam’ qu’au héros de Cervantès. Mais il tient du chevalier espagnol ce côté rêveur idéaliste.Amener l’Art dans la rue, en diffusant ses œuvres de manière gratuite et anonyme relève un peu de l’utopie. Des créations éphèmères bientôt détruites par les intempéries.

Don Quichotte aujourd’hui ne se bat plus contre les moulins mais contre le vent, qui arrache et jette à terre ses affiches.

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19/05/2008

Tremplin talents du sud

Ils étaient six.
Ils voulaient succèder à Explosive Potatoes, Enfants de la Basse ou RFA.

Dimanche après-midi, Shaman, Valentine's day, Maymun, Kalaye, Shabaaz et Brin'chieux ont rivalisé, chacun dans des styles très différents, pour gagner leur place au festival Tous au Sud.

Chacun de ces groupes nordistes avait une vingtaine de minutes pour convaincre la centaine de personnes venue les écouter à la Halle de Glisse, à Lille. Entre World music, folk et ragga, il y en avait pour toutes les oreilles et tous les styles.

C'est finalement le joli timbre de la chanteuse de Valentine's day, la fougue de Maymun -qu'on aperçoit juste en dessous- et l'enthousiasme de Brin'chieux qui ont conquis les cinq membres du jury.

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Les trois lauréats se produiront le dimanche 1er juin, aux côtés de grands frères prestigieux comme Zen Zila et M.A.P.

Tous au sud!
Dimanche 1er juin à partir de 15h
A la Halle de Glisse
métro Porte des Postes, à Lille

17/05/2008

Au programme samedi soir

"moules moules moules moules frites
moules moules moules moules frites!"
Samedi soir, les douces paroles de Ben résoneront à Cassel.
Pour célèbrer la fête des musées, le célèbre chanteur nordiste illuminera de sa présence le Musée départemental de Flandre.
Ceux qui ne le connaissent pas encore sont fortement incités à laisser trainer leurs oreilles du côté de Bailleul, d'autant plus que des navettes sont prévues pour se rendre au spectacle.

A Lille, samedi soir, autre ambiance.
Wazemmes sort le grand jeu en organisant un bal populaire à la Maison Folie.
L'entrée est gratuite et les lillois, chauffés par toutes la semaine par les sons de l'accordéon, risquent d'être survoltés.

Pour ceux qui préfèrent rester en plein air, une série de concerts est organisée dans le cratère de la Place de la République, avec Luke en guest star. Le groupe de rock français clôturera la 5° édition de la journée mondiale des jeunes solidaires, un évènement notamment organisé par l'AFEV pour encourager les jeunes à s'engager.

A vous de choisir quelles sonorités passent le mieux à vos oreilles.

Bon samedi soir dans la métropole!

13/05/2008

La Quinzaine de l'entorse

Du Catch, du Kitsch et de la boxe: voilà le mélange explosif proposé par la Quinzaine de l'entorse.
Depuis le 25 avril, ce festival au ton décalé a pris possession de la maison folie de Wazemmes à travers l'exposition "Kitsh Catch", qui rend hommage aux gladiateurs du ring. Posters, gagdets et pochettes de disques rendent compte de ce sport populaire qui a inspiré les auteurs contemporains. Les affiches des combats voisinent ainsi avec les peintures d'Hervé Di Rosa ou les dessins de Lewis Smith.
"Catch de dessin", atelier boxe et théâtre, la Quinzaine de l'entorse veut confronter artistes et sportifs dans des matchs "amicaux".

Mais que les faux durs se rassurent, un vrai gala de catch aura bien lieu à Wazemmes...

La Quinzaine de l'entorse
Jusqu'au 8 juin à Wazemmes.

Infos